
Lettre à l’attention d’Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste
Cher Premier secrétaire, cher Olivier,
Vendredi 2 décembre 2022, la Commission Nationale des Conflits de notre Parti s’est réunie après des mois sans avoir siégé. La CNC s’est tenue dans des conditions éthiques qui ont gravement porté préjudice à la sincérité des débats et que je tiens à porter à ta connaissance.
En premier lieu, le Président de la commission a décidé arbitrairement des situations traitées et ce, sans même en avoir discuté avec le bureau de la CNC. Pour rappel, seuls neuf dossiers de militants étaient à l’ordre du jour de la discussion alors que soixante-dix-neuf de nos camarades ont été suspendus en juin dernier.
De plus, il a été annoncé qu’il n’y aurait pas d’autres commissions pour examiner les nombreuses situations en attente. Ce point est particulièrement problématique car il pose la question des critères de choix pour les premiers suspendus. Qu’en est-il réellement ? Je n’ose croire que des critères partisans aient présidé au choix des dossiers étudiés par les membres de la CNC.
Cette situation porte atteinte à la probité de la Commission Nationale des Conflits qui est garante du traitement équitable des militantes et des militants et bafoue le principe d’égalité de notre République.
Il y a quelques semaines à peine, tu appelais publiquement à la tribune du Conseil National à un congrès apaisé. Si telle avait été vraiment ta volonté, il aurait fallu réintégrer les camarades suspendus comme plus d’un millier de militants te l’ont également demandé par voie de pétition.
Je me suis fait l’écho de leur volonté au cours du Conseil National du mois d’octobre en proposant l’adoption d’une résolution demandant leur réintégration. Tu nous as refusé la possibilité même d’un vote.
Il fut un temps où la précédente direction du Parti faisait le choix en 2017, de ne pas exclure les camarades qui avaient fait eux, la campagne des législatives sous la bannière majorité présidentielle, car elle était attachée à l’unité des socialistes.
Cher Olivier, il est temps de rassembler les socialistes à la veille d’un Congrès que toutes les motions qualifient de stratégique.
Je te demande solennellement la réintégration de nos camarades qui ont concouru sous nos couleurs aux dernières élections législatives.
Amitiés socialistes,
Hélène GEOFFROY