Laisser le RN mêler ses voix aux nôtres : cela suffit !

Le Parti Socialiste n’a plus ni cap, ni capitaine.

Le débat parlementaire méritait mieux. Les questions traitées par le PLFSS concernent notre quotidien et notamment les sujets de santé si malmenés par Emmanuel Macron !

Or, au terme de cette journée, aucun Français ne connaît les propositions de la gauche pour assurer la pérennité de notre système de santé, car, conformément aux consignes de Jean-Luc Mélenchon répétées à l’envi par ses lieutenants, Olivier Faure et la direction nationale ont choisi le bruit et la fureur.

Les groupes parlementaires de la NUPES ont majoritairement assumé de mêler une nouvelle fois leurs voix avec celles du RN dans le cadre d’une Motion de censure rédigée à dessein par LFI.

Peut-on encore parler de partenariat quand les députés socialistes n’ont pas eu leur mot à dire sur la motion que certains ont pourtant votée ?

N’assiste-t-on pas à une dérive autocratique quand le Bureau National du PS n’a pas été réuni par Olivier Faure, en amont de la décision à prendre ?

Le résultat de cette journée est un groupe socialiste à l’Assemblée Nationale divisé et un Parti qui n’a plus de capitaine, un Parti où l’invective a remplacé le débat et la décision d’un petit clan, le vote des militants.

Ainsi les députés socialistes se sont divisés en deux.

Nous saluons chaleureusement les dix-sept parlementaires socialistes (12 du groupe PS et 5 députés socialistes hors groupe PS) qui se sont élevés contre le diktat de LFI. Ils ont ainsi refusé l’affaiblissement de notre combat contre l’extrême droite.

Ce soir nous appelons tous les socialistes inquiets par l’impasse dans laquelle se trouve la gauche, à se rassembler pour faire entendre une autre voix au pays. Face à l’alliance populiste de Jean-Luc Mélenchon dont les accommodements valident et banalisent le RN, nous proposons une gauche des solutions pour les Françaises et les Français, pour le pouvoir d’achat, contre la vie chère, contre la retraite à 65 ans, pour la transition écologique, avec des convictions intactes et sans compromissions.

Le prochain congrès du PS sera l’occasion de mettre un coup d’arrêt à cette dérive; de suspendre la participation des socialistes à la NUPES, de redonner à la Gauche le corpus idéologique lui permettant de s’unir dans la clarté.