Intervention Hélène Geoffroy CN 26 novembre

L’intervention d’Hélène Geoffroy en vidéo

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Mes camarades,

Notre 80ème Congrès doit être, c’est notre ardente obligation, un congrès de Vérité, un congrès qui nous redonne foi en nous-mêmes, un congrès qui nous redonne cette volonté de transformer la société afin que les Françaises et les Français retrouvent des raisons d’espérer.

Notre pays, nous l’avons tous constaté, nous le vivons est épuisé, notre jeunesse est minée par l’éco-anxiété, jamais les rapports entre nos concitoyens n’ont été aussi rudes et pourtant dans le même temps, jamais les actions de solidarité n’ont été aussi développées et l’envie de donner du sens à sa vie au-delà de la société de consommation, cette envie n’a jamais été aussi affirmée.

Notre famille politique est celle qui depuis deux siècles offre des débouchés politiques aux colères, donne corps à la promesse républicaine, porte haut l’idée que nous toutes et tous, quelles que soient nos histoires personnelles, nos histoires familiales, nos héritages, nous avons vocation à construire un destin commun.

Notre congrès doit donc être utile et pour cela s’articuler autour de trois attentes, de trois moments. C’est le moment où nous faisons le bilan de la direction nationale sortante qui en 2018 nous promettait la Renaissance. C’est le moment où nous affirmerons une orientation, c’est le moment où nous allons enfin pouvoir structurer, et nous en avons besoin, notre corpus idéologique.

Je le redis avec force, ce congrès est stratégique. Chaque militante, chaque militant a entre ses mains par son vote, un choix décisif. Ce choix engage tout d’abord l’avenir de notre famille politique, du Parti Socialiste mais aussi l’avenir de la Gauche et des écologistes, donc l’avenir du pays, l’avenir de notre jeunesse.

Voilà, le disais-je, le temps du bilan. Pendant ces cinq années, en dehors des anathèmes, nous n’avons pu tirer aucun bilan, ni de nos réussites, ni de nos erreurs ou de nos manquements liés au quinquennat de François Hollande. 

Nous avons perdu avec régularité des militants et ce congrès verra un nombre de votants historiquement bas. Nous avons perdu des villes, des conseillers départementaux et régionaux au gré d’accords qui nous ont été très souvent défavorables, quand ce ne sont pas les sortants, présidents de Région, présidents de Département qui les ont pris en main. Nous n’avons plus aucun député socialiste dans de nombreux départements même dans des circonscriptions dans lesquelles les socialistes sont solidement implantés au travers des collectivités locales. Enfin, nous avons si peu travaillé notre doctrine que notre famille politique a enregistré un score de 1,75% aux élections présidentielles.

Ce que je dis est factuel. En 2018 était promis la Renaissance, en 2022, nous sommes dans l’attrition de notre famille politique. Depuis les élections européennes, la direction du PS a conduit une stratégie d’effacement derrière d’autres forces politiques, faisant de l’union de la gauche non pas une méthode vers la victoire, mais une tactique désespérée. 

Permettez-moi une fois encore de redire que cet accord « sauve qui peut », qui tentait de conserver quelques sièges à l’Assemblée Nationale, et ce, sans base programmatique et sans consultation des militants mène à une impasse et j’y reviendrai. Permettez-moi de rappeler encore une fois nos 78 camarades suspendus sans autre forme de procès, 78 de nos camarades du Parti Socialiste, qui étaient simplement candidats sous nos couleurs aux élections législatives.

Il est évident que si notre motion est majoritaire, nous réintégrerons nos camarades car c’est le congrès qui tranche la ligne.

Ainsi je le disais, cet accord électoral nous considérons qu’il nous mène à une impasse.

Nous l’avons vu il y a encore peu et je veux revenir sur cet épisode pour redire que par trois fois, la Fe rance Insoumise a présenté une motion de censure après que le Gouvernement d’Elisabeth Borne a engagé le 49.3. Cette motion de censure a été chaque fois votée par l’extrême-droite. Bien sûr, il ne s’agit pas de remettre en question le travail de nos députés socialistes. Je me permets en incise de regretter d’ailleurs que leur travail soit peu relayé par le Parti, comme celui de l’ensemble de nos parlementaires, les sénateurs socialistes, les députés européens. Je crois que nous gagnerions à mieux faire connaître leurs travaux, mais revenons à l’objet premier de mon propos. Bien sûr nous n’avons jamais cautionné l’extrême-droite et personne de notre contribution ou motion ne l’a dit. En revanche, nous avons laissé Jean-Luc Mélenchon et ses lieutenants théoriser le fait que la fin justifie les moyens, théoriser le coup d’éclat permanent, le bruit et la fureur.

J’invite chacune et chacun à relire le discours de Léon Blum au Congrès de Tours qui explique, à ce moment-là, les raisons pour lesquelles il ne peut dissoudre le socialisme dans la stratégie portée alors par les communistes français qui rejoignaient les communistes soviétiques de cette grande Internationale. Laurent Baumel parlait d’un congrès stratégique, finalement d’un congrès de ligne et je partage avec lui cette analyse. Si nous reprenons les propos de Léon Blum, il disait : « nous ne pouvons développer cette tactique des masses entraînées (…) par des avant-gardes, cette tactique de la conquête des pouvoirs publics par un coup de surprise en même temps que par un coup de force, mes amis et moi, nous ne l’admettons pas, nous ne pouvons pas l’admettre. Nous croyons qu’elle conduirait le prolétariat aux plus tragiques désillusions. Nous pensons que tout mouvement de prise du pouvoir qui s’appuierait sur des masses profondes que nous n’aurions pas organisées, reposerait sur un fondement bien fragile et serait exposé à de bien dangereux retours. Nous ne savons pas avec qui seraient, le lendemain, celles et ceux (les masses) que vous auriez entraînées la veille. » 

Et vous me direz ce discours est daté ! Il a cent ans. 

Pas du tout mes camarades ! Pas du tout !

Et je reviens sur l’exemple que j’ai déjà eu l’occasion de développer dans des assemblées générales. Nous l’avons vu en Outre-Mer, sur notre territoire.

Après la gestion désastreuse de la crise sanitaire par le gouvernement, dans ces territoires français, qui concentrent plus de difficultés que partout ailleurs dans l’Hexagone, des territoires qui votent à Gauche, qui au premier tour, ont souhaité avoir un candidat de gauche au second tour qui ont voté massivement Mélenchon.

Que s’est-il passé quand Mélenchon théorise le coup d’éclat, le bruit et la fureur ? Que se passe-t-il au deuxième tour, les électeurs de gauche, ceux-là même qui empêchaient Jean-Marie Le Pen d’atterrir autrefois aux Antilles ou dans les Outre-Mer, ont voté massivement Marine Le Pen. Vous le voyez bien, lorsque nous théorisons l’impuissance démocratique, lorsque nous théorisons le bruit et la fureur, alors ce sont les populistes qui gagnent. Ils gagnent en Europe, ils gagnent dans les Amériques, ils peuvent gagner demain chez nous.

Que nous redisait Blum ? Il nous encourageait à travailler, convaincre et former pour permettre l’émancipation du plus grand nombre, c’est cela la route historique des socialistes.

Ecoutons les mots de l’écrivain Français et Martiniquais, Patrick Chamoiseau au lendemain des présidentielles. Il a écrit un très beau texte que je vous invite à lire : « Rien ne s’oppose à la nuit : elle grandit dans la France, elle grandit dans le monde, elle œuvre en chacun de nous. A charge pour ceux qui la refusent encore de réinventer l’aube »

C’est notre mission, celle des socialistes, de réinventer l’aube. C’est la raison pour laquelle, je vous propose de nous remettre au travail, en capacité de penser le monde. C’est ainsi que notre texte d’orientation « Refonder -Rassembler -Gouverner » propose un chemin afin que la Gauche puisse être de nouveau audible et puisse rallumer toutes les lumières. 

Si, dans le passé, au sein des alliances de l’Union de la Gauche et de la Gauche Plurielle, les organisations avaient les valeurs de la gauche universelle en partage, c’est désormais le cynisme qui prime, un populisme qui heurte nos valeurs.

Oui, le dis, si je suis Première Secrétaire au mois de janvier, si notre motion est majoritaire, nous suspendrons notre participation à la NUPES. Nous sommes prisonniers d’une alliance dont la base sociologique continue de se réduire comme peau de chagrin, autour d’un noyau dur d’habitants qui vont bien au cœur de nos Métropoles. En effet, de nombreux Français issus des quartiers populaires, des villes moyennes, des zones rurales, et des classes plus aisées, se sont détournés des socialistes pour leur préférer d’autres offres politiques, pire encore se sont détournés de la Gauche dans son ensemble.

Je vous rappelle que la Gauche, toutes formations confondues, pesait 30% aux dernières élections, c’est-à-dire qu’elle n’est pas en capacité d’arriver au pouvoir.

Mes camarades, si nous voulons enrayer la montée de l’extrême-droite, il nous faut regarder avec lucidité les maux dont souffre notre société, comprendre les désordres du monde.

Nous devons, face aux colères qui montent parce que le Gouvernement les conforte au travers de ses annonces sur les retraites auxquelles nous nous opposerons, l’assurance chômage et la non taxation des super profits. Parce que ces colères montent, il nous faut offrir un débouché politique.

Alors je vous propose que nous revendiquions une Gauche des solutions, aux antipodes de la Gauche de l’incantation, une Gauche déterminée à gouverner. Nous proposons de bâtir un nouveau rassemblement de la Gauche fière de ses valeurs, ancrée dans la réalité de tous les Français, tournant le dos à l’impasse populiste. 

Je vous propose un triple rassemblement 

Le premier, c’est celui que nous avons revendiqué, celui qu’avaient porté en leur temps Jean Poperen et François Mitterrand, celui du Front de classe, c’est à dire l’alliance nouvelle entre les catégories populaires qui se réfugient dans l’abstention, le vote blanc, les classes moyennes qui se détournent de nous et qui votent RN et les classes favorisées, désormais parties chez LREM, faute de propositions.

C’est cette alliance que nous devons réaliser et pour cela construire un véritable travail programmatique, une réflexion de l’ensemble des militantes et des militants.  

Nous avons posé 17 questions auxquelles il nous semble essentiel que la Gauche réponde pour être de nouveau audible

Ces questions ne sont pas exhaustives mais elles nous ont fracturé, pendant le quinquennat précédent, pendant les cinq années qui viennent de s’écouler. Notre crédibilité réside dans les réponses que nous y apporterons.

Nous ouvrons des pistes de réflexion et nous souhaitons y répondre avec l’ensemble des Françaises et des Français. 

Ces questions s’articulent autour de trois pôles. J’y reviendrai brièvement car l’essentiel est dans notre texte de motion.

  • Faire France commune 

Je l’ai dit notre pays est épuisé, il est divisé. Le mouvement des « gilets jaunes » a mis en exergue l’injustice territoriale, les difficultés d’accès aux services publics, le délaissement du périurbain et des campagnes. Une partie de nos concitoyens ne croit plus au pacte républicain ni en la promesse républicaine qu’a longtemps incarnée notre école. 

La crise sanitaire a accéléré le service à distance, empêchée la relation à l’usager qui doit redevenir centrale. 

C’est ainsi, nous proposons dans ce pôle de revenir sur des questions fondamentales.

L’école d’abord qui stratifie aujourd’hui, hélas, les inégalités sociales. Nous devons recréer une nouvelle alliance éducative entre l’Éducation Nationale, l’Education Populaire et les Parents, nous réapproprier les concepts de méritocratie et d’excellence.

Nous devons redire notre attachement à l’Universalisme si malmené aujourd’hui en refusant la tentation différentialiste et essentialiste, y compris à Gauche et en écartant un principe d’assimilation qui nierait les histoires personnelles

Le mouvement féministe éclate enfin en pleine lumière, Angèle Louviers a dit la force que porteront nos propositions sur ce champ-là dans notre motion.

Et puis, il nous faut parler des sujets dont on nous dit que nous sommes éloignés. Il nous faudra affirmer que faire de la sécurité, c’est être de Gauche. La Gauche du réel doit construire un pacte national entre les citoyens, les forces de l’ordre et la justice.

Nous parlerons d’immigration en vérité à un moment où l’extrême-droite l’instrumentalise, à un moment où la droite n’a comme solution que de fermer des frontières alors que les crises climatiques sont majeures.

Le deuxième pôle, c’est celui de l’urgence sociale et écologique.

Nous devons redire l’importance de la valeur du travail comme un élément de société et d’émancipation, réfléchir sur l’évolution du salariat. 

Nous devons garantir l’accès aux soins pour tous. Vous lirez nos propositions. Et enfin, protéger notre environnement face à un capitalisme débridé.

Nous devons penser une transition écologique juste. La crise environnementale est une question sociale. Pas de transition écologique sans réduction des inégalités.

Enfin, nous devons retravailler la question de la fiscalité.

Mes camarades, le troisième pôle est le fait de réaffirmer notre attachement à une Europe encore plus au service des peuples et des territoires face à une mondialisation débridée.

Nous l’avons dit clairement dans notre texte, nous ne ferons pas d’alliance avec La France Insoumise parce que nous croyons en l’Europe. Nous aurons un socialiste comme tête de liste aux élections européennes, un socialiste choisi par les militants évidemment. Nous redeviendrons un Parti garant du vote des militants. L’Europe a toujours été un sujet sensible entre attachement des européens à leur Nation et désir de fédéralisme.

Nous devons construire une Europe de toutes les sécurités, de services publics.

Il nous faudra nous inscrire dans le multilatéralisme. La question internationale, nous le voyons bien avec la guerre sur notre continent, les blocs qui se reforment en Asie, dans les Amériques nous obligent à de nouvelles réponses.  

Vous l’aurez compris mes camarades, notre motion est celle de la constance. Depuis Villeurbanne, nous regrettons l’effacement et la disparition portée par la Direction Nationale. Notre motion se veut être celle de la réflexion, de la clarté

Notre motion est aussi celle de la Fidélité à notre Parti.

Je crois profondément au Parti Socialiste, un parti de militants, jeunes et vieux, hommes et femmes venus de tous les territoires, un Parti capable de rassembler toute la sociologie des français.

Depuis cinq ans, je l’ai dit, nous avons peu travaillé sur notre organisation militante. Nous sommes dans un mouvement de fin de l’autonomie des fédérations

La démocratie interne, et je le dis avec beaucoup de tristesse, a été confisquée par un clan et le débat a été vitrifié.

Le PS doit redevenir un lieu de l’élaboration de la pensée et pour cela nous adapterons les formes de militantisme du XXIème siècle, nous redonnerons, c’est tout simple, la parole aux militants.

Je vous ai dit triple rassemblement, le premier est celui des français de toutes les sociologies, le Front de classe.

Le deuxième rassemblement, sera celui des socialistes.

Mes camarades, si je suis élue première secrétaire, je propose un agenda de la refondation que vous trouverez dans la motion. Je rassemblerai la famille des socialistes, dispersée, désespérée. Plutôt que de les exclure, plutôt que de demander à ceux qui sont là de s’en aller, je proposerai à tous les socialistes de revenir travailler avec nous, tous nos compagnons de route qu’ils aient voté pour les élections nationales ou locales pour nous ou pour d’autres.

Une fois élue première secrétaire, c’est le premier enjeu majeur, rassembler la famille des socialistes. Je réunirai évidemment toutes les instances du Parti, les secrétaires de section si peu réunis depuis cinq ans et les premiers fédéraux afin de mettre en place avec eux les éléments de notre démocratisation interne et lancer les premières conventions thématiques autour des trois pôles que j’ai énoncés.

Une fois élue première secrétaire, je réunirai tous les élus locaux, les parlementaires de notre famille politique afin que nous commencions dès février à proposer des solutions.

Je suis maire de Vaulx-en-Velin, je sais les crises que traversent nos concitoyens, ceux qui n’arriveront plus à se chauffer,  qui ne s’alimenteront plus correctement. Il faut tout de suite que nous portions des solutions. Nous sommes en responsabilité dans des exécutifs, nous pouvons commencer à les produire dans le pays et les socialistes retrouveront à partir de février une voix pour donner leurs réponses aux crises que nous vivons et les porter avec leurs parlementaires à l’Assemblée et au Sénat.

Pendant 5 ans, la direction nationale n’a discuté que dans l’entre soi des partis, sans associer les militants et le pays.

Une fois élue première secrétaire, après avoir commencé le travail avec les socialistes, nous débattrons sur les territoires, avec les forces vives du pays, au travers de conventions thématiques, avec les syndicats avec lesquels nous parlons si peu, les intellectuels et les associations, nous voterons les lignes, nous trancherons question par question notre ligne.

Plus aucune décision stratégique, plus aucun accord sans consultation des militants, c’est l’ADN de notre Parti.

Le troisième rassemblement c’est celui de la Gauche et des écologistes.

J’entends la question mais voulez-vous être isolés ? Pas du tout. Je suis moi-même vice-présidente d’une Métropole gérée par les écologistes qui porte l’union de la gauche.

Ce n’est pas moi qui porte la théorie des gauches irréconciliables, ni notre texte.

En revanche, je milite pour que les socialistes retrouvent leur identité dans une union qui soit faite sur un contrat de projet.

Je vois qu’EELV annonce dans son congrès par plusieurs des voix qui la composent, et des voix importantes, qu’elles veulent cultiver leur jardin et qu’il y aura une liste autonome aux élections européennes. J’entends Fabien Roussel du Parti communiste français dans de nombreuses interventions expliquer les différences qu’il a avec la NUPES et la France Insoumise. Il n’y a que nous qui serions inféodés, soumis, en reddition vis-à-vis de la France Insoumise. Ce n’est pas possible, mes camarades !

Et donc, le troisième rassemblement c’est de préparer les assises de la gauche en construisant les conditions d’un contrat de projet. C’est la voie de François Mitterrand. Je sais que l’on cite beaucoup François Mitterrand pour parler de l’accord de la Nupes. Je vous rappelle que l’arrivée au pouvoir de 81 est précédée par un accord programmatique. On a d’abord travaillé sur les idées et sur les rapprochements que nous pouvions avoir. 

Et donc, les seuls qui considèrent qu’il y a des électeurs irréconciliables c’est LFI qui considère que nous avons une partie de nos électeurs qui ont voté pour Emmanuel Macron, pour LREM et qu’ils ne sont plus fréquentables. Ce sont tous ces électeurs que nous devons retrouver si nous voulons revenir demain au pouvoir. Ce sont des socialistes qui n’ont pas trouvé dans notre parti le travail nécessaire. A nous de les convaincre de venir voter pour nous.

Pour cela mes camarades, nous devons avoir toutes nos fidélités assumer toute l’histoire de notre parti, ce qui est mon cas. 

Pour autant, je n’ai pas d’agenda caché, mon agenda est celui que je vous présente dans la motion, celui de la refondation. Je ne travaille pour personne seulement pour le Parti socialiste, et la nouvelle alliance que je vous propose.

Une fois élue première secrétaire, je réaffirmerai, que notre parti est celui des lumières, un parti progressiste, un parti féministe, un parti démocratique et un parti qui mène de nouveau les batailles culturelles.

Aujourd’hui mes camarades, la question de la justice sociale qui est le cœur des socialistes, les questions de solidarité sont malmenées par la droite et l’extrême-droite qui divisent, séparent les françaises et les français. Cessons de laisser croire que nous n’avons plus de capacité d’accompagner les plus jeunes, les anciens et surtout d’être en capacité de donner une vision commune du pays et de l’avenir. C’est cela aujourd’hui qui désespère les françaises et les français. 

Mes camarades, cette bataille culturelle qui doit être menée, la NUPES n’a pas permis de le faire.  Redonnons aux concepts de progrès, de vivre ensemble, de justice sociale toutes leurs lettres de noblesse.

Mes camarades, notre méthode est celle du triple rassemblement :

  • Le Front de classe
  • Le rassemblement des socialistes dans un Parti modernisé, rénové 
  • L’union de la Gauche et des écologistes autour d’un contrat de projet

Léon Blum nous disait que le socialisme est né d’une révolte de la conscience humaine contre les cruautés du capitalisme. Telle est la bataille que nous devons mener, au nouveau capitalisme débridé, nous devons opposer un nouveau socialisme, qui affronte tous les défis de notre temps.

Nous devons impérativement, c’est la mission des socialistes, c’est leur ambition, porter les utopies de ce siècle commencé dans le désenchantement. C’est à cette seule condition, que l’union de la gauche nous permettra de connaître des victoires et d’arriver au pouvoir.

Et je parle bien de notre victoire. Avec l’orientation claire et volontaire que nous proposons, avec le chemin refonder-rassembler-gouverner c’est un agenda de reconstruction où nous faisons rimer nouvelles solutions et nouvelles unions. C’est la capacité enfin de reconstruire un Parti aux couleurs de la France, un parti socialiste qui rassemble toute la sociologie de la France, un Parti fraternel qui donne envie de le rejoindre. 

Mes chers camarades, à cet instant crucial de notre histoire commune, notre responsabilité est immense et notre voix entraîne avec elle l’héritage de décennies de luttes, nous ne pouvons accepter de voir notre Parti disparaître de l’histoire, ne plus porter l’espérance et devenir le supplétif d’autres. Nous sommes les héritiers des femmes et des hommes qui ne se sont jamais résignés à l’injustice, aux inégalités et aux populismes. 

Nous avons pu nous tromper, nous avons parfois déçu, mais les combats que nous menons sont essentiels.

Mes camarades, nous serons les seuls remparts face à la montée de l’extrême-droite, nous sommes les seuls en capacité de redonner une vision, une espérance au pays, qui nous permette en 2027 mais en avant aux élections européennes, aux élections municipales, présidentielles, d’être en capacité de dire aux habitants, le Parti Socialiste, celui qui depuis deux siècles a porté votre voix, est de retour.

Il ne manquera pas au pays, nous serons présents pour porter cette union, cette unité du pays.

Je finirai par ces mots de Jean Jaurès « le courage c’est de chercher la vérité et de la dire, c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains …aux huées fanatiques » 

La méthode que je propose pour que nous soyons le parti de la raison, le parti de la lumière, le parti de gouvernement, celui de l’espérance pour de nombreux Françaises et Français.

Nous allons mes camarades, aller à l’idéal et comprendre le réel.

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